Ma soeur

Ici vous trouverez pleins de souvenirs sur ma sœur décédée subitement le 7 février 2010 à l'âge de 55 ans des suites d'une embolie pulmonaire massive.
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2e Anniversaire

Déjà deux ans que tu nous as quitté!

Tu me manque cruellement.

Mais la vie est plus forte que tout, et elle reprend son court malgré tout. Maintenant, je peux penser à toi, parler de toi, sans fondre en larmes, ou à peu près. :)

Maintenant, je peux profiter de la vie, sans regrets.

Maintenant, je peux rire, sans arrières pensées.

Maintenant, je peux sourire en te parlant.

Maintenant, je peux penser à nos bons moments ensemble.

Maintenant, je peux être à nouveau sereine et faire confiance à la vie.

Tu y es sûrement pour quelque chose.
 
Merci!


 Déjà 1 an

Déjà un an que tu nous a quitté!


Je ne m'habitue pas encore à ton absence.
Je ne peux concevoir que tu n'es plus là pour partager mes peines et mes joies.


Régulièrement, je me dit, "je vais dire ça à Jocelyne" ou "je ne sais pas ce que Jocelyne va dire de ça" ou "je suis certaine que Jocelyne va aimer ça"...


J'imagine que j'en ai encore pour un bout de temps à penser ainsi.


Je pense que l'étape la plus difficile fût ce dernier mois précédant l'anniversaire de ton décès.
Je pensais avoir plus de difficulté à traverser la période des Fêtes, ainsi que ton anniversaire de naissance, mais bizarrement, j'ai eu le contrecoup en janvier.
J'ai même dû me rendre à l'urgence, ressentant les symptômes me faisant croire à une embolie.


Une fois rassurée sur mon état de santé, j'ai bien analysé à chose et je suis persuadée que c'est en réaction à ton premier anniversaire de décès que j'ai réagit ainsi.


Maintenant, j'entame cette deuxième année sans toi, en espérant que je retrouverai la sérénité en pensant à toi.

Boucler la boucle
Vendredi 23 avril, nous avons finalement déposé les cendres de ma soeur à sa place définitive.
Nous avons dû attendre l'urne, qui a été faite sur commande.

Je sais que quand les décès surviennent en hiver, l'inhumation au cimetière se fait seulement au printemps.
Mais, pour ma part, c'était la première fois que je faisait face à une telle situation.
J'ai trouvé ça long.
C'est comme si je ne pouvait faire autre chose tant que ce n'était pas fini.

Maintenant, je me sens moins amère.
L'acceptation commence à s'installer.

Hier, j'ai longuement parcourue les albums photos afin de numériser les différentes étapes de sa vie.
J'en ai fait un montage vidéo.
Ça faisait longtemps que j'y pensais, mais je n'y arrivait pas.

Je ne suis pas mécontente du résultat.
C'est comme si je bouclais la boucle.

Je vous le partage.




Journées difficiles
Suite à ce décès, je trouve certaines journées plus difficiles que d'autres.

Hier était une de celle là!
Je ressent tellement de colère, de tristesse et d'incompréhension suite à cet évènement.

Je sais que le tout va s'atténuer avec le temps, mais il faut justement que je me donne du temps.

Pour m'aider un peu, je travaille présentement à monter une page souvenir sur ce blog.
J'ai découvert cette fonctionnalité de "Blogger" de créer des pages séparées de la page d'accueil.
Fantastique, ça répond vraiment à ce que je veux.

Autre moyen que je prend pour m'aider, c'est l'exercice.
Si certains noient leur chagrin en buvant, ou en mangeant, moi je préfère marcher, nager et m'entraîner au gym.

Tout l'effort que j'y met, m'empêche de m'apitoyer, et m'aide à trouver l'énergie nécessaire pour accepter ce qui, de toute façon,  ne peut être changé.

Tranche de vie

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de ma sœur.
De ma sœur oui, mais aussi de notre relation.

Je suis de 4 ans son aînée.
Quand nous étions jeunes, nous n’étions pas tellement proche.
Nos 4 ans de différence nous séparaient passablement.
Elle était plus proche de notre frère du fait qu’ils n’avaient que 16 mois de différence.
Nous n'avons pas fréquenté la même école primaire, donc nous n'avons pas connu les mêmes profs.
Nous n'avons pas eu les mêmes fréquentations etc...

De plus, nous avons deux caractères très différents.
Alors que je suis plus conciliante, elle est plus tranchante.

D’ailleurs, ça s’est reflété dans nos choix de carrière.
Je me suis dirigée plutôt vers les relations humaines alors qu’elle a préférée la bureautique.

Évidemment, comme dans toute bonne famille, nous avions nos désaccords mais aussi nos moments de tendresse.
Je me souviens qu’étant rendues presque à l’âge adulte, je m’était dit que jamais nous ne pourrions vivre ensemble une fois parties de la maison familiale.

Mais, bientôt, c’est elle qui quitte la maison la première, pour vivre seule.
Évidemment, je l’ai aidé à s’installer, et à partir de ce moment, notre relation a changé.
J’allais souvent chez elle, et alors nous pouvions parler de différentes choses, sans l’obligation de partager notre quotidien.

Quand ce fût mon tour de quitter la maison, je me suis acheté un petit condo. Et un jour, en jasant, je lui offre de venir vivre avec moi. Elle a bien sûr dit oui.
Je ne croyais jamais que ce serait une chose possible, mais comme nous avions des horaires de travail différents, on se voyait à l’occasion. Donc, nous avions chacune notre espace de vie, sans se nuire.
Nous avons donc appris ainsi à nous connaître et nous apprécier l’une et l'autre.

La maturité aidant, nous avons trouvés des liens que nous n’avions pas réussies à développer en jeune âge.

Plus tard, quand j’ai trouvé ma perle rare. Elle a donc pris son chemin et moi le mien. Mais maintenant les liens étaient tissés serrés.

Puis, ce fût son tour de trouver l’amour de sa vie. Mais nous avons continué à développer nos liens.
J’étais toujours là pour elle et elle pour moi.

Au fil du temps, nous sommes vraiment devenues des complices en tout.

C’est elle qui m’a guidé dans mes premiers pas en l’informatique,  parfois avec un petit sourire en coin devant mes premiers balbutiements.
Dès que je faisait une découverte, elle était toujours la première à le savoir.

Depuis quelques années nous allions assister aux Grands Feux Loto-Québec à chaque été.  C’était notre gâterie. Notre sortie privilégiée.
Sans compter nos sorties occasionnelles au resto seules toutes les deux.
Et nos sorties en couple, l’été, à marcher en ville.
Et nos coups de téléphones réguliers à tous les dimanches matins à 10h30 précises, et ceux occasionnels durant la semaine.

Mais voilà, qu’elle ne m’a pas téléphoné vendredi soir dernier pour me dire qu’elle ne “feelait” pas.
Le coup de téléphone est plutôt venu de son mari dimanche matin pour me dire que ma sœur venait de  partir en ambulance.
À notre arrivée à l'hôpital, ce fût pour apprendre qu’elle était décédée d’une embolie pulmonaire massive.

Elle venait d’avoir 55 ans.

Je viens de perdre une partie de moi-même. Ce n’était vraiment pas un scénario envisageable.
Moi qui croyait que nous pourrions demeurer encore ensemble sur nos vieux jours, lorsque nous serions devenues veuves toutes les deux… :)

J’ai tellement de peine. Elle ne devait pas partir avant moi. C’est tellement injuste.

Ma consolation est que nous avons eu une vraie belle relation toutes les deux.
Je me sens privilégiée d’avoir eu une sœur comme elle. Rien ne peut remplacer une telle complicité.

Je t’aime Jocelyne.

Je reproduit ici, les textes écrits pour ma sœur et lus lors de la liturgie de la parole.
  • Billet écrit par mon frère et lu par son fils ainé
    Si le dicton  qui dit «qu'on ne taquine que ceux qu'on aime» est vrai et bien j'ai aimé Jocelyne plus que quiconque dans ma jeunesse, car Dieu sait combien je l'ai taquinée.

    Je ne sais pas si elle en avait gardé de bons souvenirs?
    Probablement pas, car je n'étais pas toujours très gentil avec elle.
    Mais aujourd'hui, je réalise que ces taquineries étaient de l'amour et que je n'ai jamais pris le temps d'en parler avec elle, ce que je regrette aujourd'hui.

    Comme nous étions très près en âge, nous partagions souvent les mêmes amis, ce qui nous rapprochait beaucoup, et avec le temps, les taquineries se sont transformées en confidences.
    C'est cette époque qui me manque le plus et dont je vais garder le plus beau souvenir de ma petite sœur.

    Je t'aime Jocelyne.
    • Billet que j'ai écrit et lu par ma belle-sœur que je remercie du fond du cœur.
      À ma sœur,

      J'aurais tant de choses à dire.
      Mais comment résumer tout ça en quelques mots.
      D'abord, je vais commencer par te dire merci.

      Merci de ta présence.
      Merci de ton amitié.
      Merci de ta complicité.
      Merci de ton support.
      Merci d'avoir été là.
      Merci d'avoir été toi.
      Merci d'avoir été ma sœur.

      Quand on étaient jeunes, on n'était pas tellement proche.
      Nos 4 ans de différence nous séparaient passablement.
      Comme le disait Jean, tu étais plus proche de lui, du fait  que vous n'aviez que 16 mois de différence. Nous n'avons pas fréquenté les mêmes écoles, donc nous n'avons pas connues les mêmes profs, nous n'avons pas eu les mêmes fréquentations etc...
      De plus, nous avions deux caractères très différents.
      Alors que j'étais plus "conciliante", tu étais plus "tranchante", ce qui avait souvent le don de m'exaspérer. :)
      Je me souviens, qu'étant rendues presque adultes, je m'était dit que jamais nous ne pourrions vivre ensemble une fois parties de la maison familiale.


      Mais bientôt, tu as pris ton premier appartement, et dès lors, notre relation a commencé à changer.


      J'allais souvent chez toi, et alors nous pouvions parler de différentes choses, sans l'obligation de partager notre quotidien.
      Quand ce fût mon tour de quitter la maison, comme nous étions seules, je t'ai proposé de venir vivre avec moi.
      Évidemment tu as accepté.


      Je ne croyais jamais que ce serait une chose possible, mais comme nous avions des horaires de travail différents, on se voyait à l'occasion.
      Donc, nous avions chacune notre espace de vie, sans nous nuire.


      Nous avons ainsi appris à nous connaître et à nous apprécier l'une et l'autre.
      La maturité aidant, nous avons découvert des liens que nous n'avions pas réussies à développer en jeune âge.


      Plus tard, quand j'ai trouvé ma perle rare, tu as pris ton chemin et moi le mien.
      Mais maintenant les liens étaient tissées serrés.


      Puis, ce fût ton tour de  trouver l'amour de ta vie.
      Dès ce moment, nous avons été encore plus proches, et nous avons continué à développer nos liens.
      Tu étais toujours là pour moi et moi pour toi.
      Au fil du temps, nous sommes vraiment devenues des complices en tout.


      C'est toi qui m'a guidé dans mes premiers pas en informatique, parfois avec un petit sourire en coin devant mes maladresses et mes questions.
      Par la suite, dès que je faisait une découverte, tu était toujours la première à le savoir.


      Depuis quelques années nous allions aux Grands Feux Loto-Québec à chaque été.
      C'était notre gâterie. Notre sortie privilégiée.


      Sans compter nos sorties occasionnelles au resto, seules toutes les deux. Et nos sorties en couple, l'été, à marcher en ville.
      Sans oublier nos coups de téléphones réguliers à tous les dimanches matin à 10h30 précises, et ceux occasionnels durant la semaine.


      Moi qui croyait que nous pourrions demeurer encore ensemble sur nos vieux jours, lorsque nous serions devenus veuves toutes les deux... :)


      J'ai toujours admiré ta grande force de caractère.


      Au fil du temps nous avons développé une relation hors du commun.
      Il n'y a qu'avec une soeur qu'on peut faire ça.


      Reposes toi bien.
      Je t'aime.


      Danielle XXX
      • Billet écrit pas sa grande amie et lu par elle-même.

        Ma meilleure amie

        D’aussi loin que remontent mes souvenirs, Jocelyne a toujours été une fille sensible, souriante, respectueuse, à l’écoute, une amie sincère, mon amie.

        C’était en 1970, il y a quarante ans, à l’École secondaire Roc-Amadour que nous nous sommes connues.  Nous sommes rapidement devenues des amies.  J’ai ainsi fait mon entrée dans la famille Frenette : madame Frenette, monsieur Frenette, Danielle et Jean, une famille merveilleuse.

        Au fil des ans, on a partagé nos joies, nos peines et nos goûts. 

        Jocelyne aimait la chanson française et moi aussi. Pas besoin de vous dire que plusieurs de nos soirées ensemble se passaient à écouter Mireille Mathieu, Serge Lama, un de nos préférés, Alain Barrière et Joe Dassin pour lequel Jocelyne avait un petit faible.


        Que dire de nos sorties «cinéma» la fin de semaine. Un film au Cinéma de Paris en après-midi, un souper au Restaurant Laurentien et un autre film en soirée au Cinéma Odéon. On aimait le cinéma.

        On n’a pas fait les 400 coups ensemble, ce n’était pas notre style, mais on a sûrement plus de 400 coups de téléphone à notre actif.  Certaines soirées se passaient au téléphone.  On parlait de nos amours, de nos familles respectives, de notre travail et de la lecture, une passion que nous partagions.

        Au cours des dernières années, c’est au Café Van Houtte de la rue Saint-Amable que nous nous retrouvions.  Ce café a été le témoin de bien des confidences. On se mettait à jour dans nos nouvelles.

        Quarante ans de cartes de fête…  Jocelyne avait un talent fou pour choisir la bonne carte de fête avec les mots appropriés.  Pour Jocelyne, les mots étaient plus importants que l’image.  Je peux vous assurer que j’ai eu de magnifiques cartes de fête.  On n’a pas manqué une seule année de fête.  Autant pour Jocelyne que pour moi, la journée-même de notre anniversaire, on s’appelait, c’était sacré.  On s’est parlé pour la dernière fois le 2 janvier dernier, jour de sa fête.

        En terminant, je te dis, comme on se disait toujours en se quittant, Salut… à la prochaine.



        Voyez son beau sourire!




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